Bientôt une épine en moins pour les cinéastes!

Publié le par Avant Première

Les intervenants à l'écoute du public présent (Crédit photo: Germain KIEMTORE)

Les intervenants à l'écoute du public présent (Crédit photo: Germain KIEMTORE)

Bientôt un bureau d’accueil et de tournage en Afrique de l’ouest, BATAO. C’est un projet dont l’ambition est de mettre un terme aux difficultés de production cinématographique. Présenté ce 21 septembre 2018 en marge de Ouaga Film Lab, le BATAO rencontre l’assentiment des acteurs du monde du cinéma africain avant sa mise en œuvre.

A l’issu de la présentation du projet, des applaudissements s’emparent de la salle. La joie se lit sur les visages et le sourire sur les lèvres. Les commentaires vont bon train et certains imaginent comment se feront les productions lorsque le BATAO sera en marche. Et cet état d’esprit est compréhensible. A terme, cette idée du collectif génération films vise la mise en œuvre d’une base de données de décors et de matériaux de tournages de films. Il est également prévu la création d’un répertoire de comédiens, de figurants, de doubleurs, de techniciens, en plus de l’organisation de casting. Le tout mis à la disposition de producteurs, réalisateurs et autres acteurs de l’audiovisuel africain et mondial. Selon Alex Moussa Sawadogo, directeur artistique de Ouaga Lab, le BATAO veut être un économiseur de temps, d’énergie et d’argent en ce sens que le réalisateur n’aura pas à perdre du temps pour les différents repérages.

Le choix de l’Afrique de l’ouest comme zone d’intervention du  joyau’’ n’est pas chose fortuite. Pour l’administrateur général de Ouaga Lab Ousmane Boundaoné, en plus d’être au centre de l’Afrique, la région abrite des décors et des paysages tout aussi différents les uns des autres. « Au Burkina par exemple, le paysage d’une zone comme Oursy (le Nord) est différent de celui de Banfora (l’Ouest). Il poursuit en disant que la production cinématographique subsaharienne est en plein essor et l’existence d’organisations telles que la CEDEAO et l’UEMOA seront utiles à la mise en œuvre du BATAO. Pour le repérage de potentiels sites de tournage dans sa partie burkinabè, le projet peut compter sur le soutien de la direction du tourisme et de celle du cinéma et de l’audiovisuel. Dans sa mise en place et son opérationnalisation, le BATAO peut compter sur un devancier, le clap Wallonie qui accueille des tournages dans les provinces de Liège, du Luxembourg et de Namur.

Le projet est en réflexion et il n’y a pas encore de date pour son démarrage. Mais en plus d’être utile aux cinéastes, le bureau d’accueil des tournages en Afrique de l’Ouest veut contribuer à économie de la région, valoriser son image de marque, développer son attrait touristique, valoriser son patrimoine, et encourager les talents. Ouagadougou abritera le siège du BATAO.

 

Samira Lydivine Samandoulgou

 

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